Le mardi 12 octobre 2021 dans la commune d’Abobo, deux (2) individus spécialisés dans le commerce illégal de peaux d’animaux protégés, notamment les peaux de lion, d’hyène et de crocodile ont été arrêtés au moment où l’un des présumés s’apprêtait à écouler la marchandise. Il a été pris en flagrant délit de possession d’une peau d’hyène et de lion qu’il tentait de vendre dans les encablures du grand marché d’Abobo.
Des perquisitions sur un étal lui appartenant au grand marché d’Abobo permettent de saisir une peau de crocodile, une peau de python, une peau de ratel et une peau de civette. À cet endroit, une dame est interpellée.
Il s’agit d’une dame âgée de plus de 65 ans qui détenait trois sacs contenant des caméléons séchés, des peaux de rats, des crapauds séchés et de peaux de hérisson. Cette femme est connue des services de l’Uct.
C’est une commerçante au grand marché d’Abobo, des animaux séchés et fréquemment des peaux d’animaux qui bien souvent, figurent dans la liste des espèces protégées. D’ailleurs, c’est à elle qu’appartiennent les peaux de lion et d’hyène mises en vente.
Selon les informations en notre possession, ces produits ont été acquis illégalement au Nigeria pour être acheminés en Côte d’Ivoire dans le but d’être vendus. Elle commet ainsi une infraction à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) en important les peaux d’animaux (lion, hyène) et les caméléons.
Convention que la Côte d’Ivoire a ratifié depuis 27 ans (1994). À cette infraction, s’ajoute, l’infraction à la loi ivoirienne. Car le lion fait partie des espèces entièrement protégées par l’annexe I de la loi n°94-442 du 16 août 1994 portant modification de la loi n° 65-255 du 04 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.
La peau de crocodile retrouvée dans les mains du premier interpellé est également une infraction, car le crocodile fait partie des espèces intégralement protégées par la loi citée ci-dessus.
Le ratel, l’hyène et le python font, quant à eux, partie de la liste des animaux partiellement protégés par l’annexe II de la loi ivoirienne n°94-442 du 16 août 1994 portant modification de la loi n° 65-255 du 04 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.
Les deux présumés trafiquants ont été déférés devant le parquet du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau le 15 octobre 2021, pour flagrant délit. Ils sont placés sous mandat de dépôt.
Si ces présumés trafiquants sont reconnus coupables des faits qui pèsent contre eux, à savoir détention et commercialisation de produits issus de la faune, ils risquent une peine de réclusion comprise entre deux et douze mois assortis d’une amende allant de 30000 F Cfa à 300.000 F Cfa.
Une peine jugée peu dissuasive par l’Ong Eagle Côte d’Ivoire en comparaison aux lois des pays de la sous-région. L’Ong milite à cet effet pour la réforme de la loi.
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